Le régime fiscal est un élément important à considérer lors de la création d’entreprise. En fonction du statut juridique retenu pour l’entreprise, ainsi que du montant de son chiffre d’affaires, l’entrepreneur pourra ou non choisir son régime fiscal. Certains statuts juridiques ne permettent pas l’adoption d’un régime fiscal alternatif.
C’est le statut juridique d’une entreprise qui détermine le type d’imposition auquel l’entreprise sera soumise. Il existe deux types d’imposition : l’impôt sur le revenu, ou imposition directe au nom des associés, et l’impôt sur les sociétés.
L’impôt sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés est prélevé sur les bénéfices annuels des entreprises françaises soumises à ce type d’imposition. En général, ce sont les sociétés de capitaux qui sont soumises à l’impôt sur les sociétés, comme les sociétés anonymes (SA) ou les sociétés d’exercice libéral (SEL, SELARL).
Les entreprises sujettes à l’impôt sur les sociétés ne sont pas toutes imposées aux même taux. En effet, les taux d’impositions sont différents pour les organismes à but non lucratif, ainsi que pour les petites et moyennes entreprises qui remplissent certaines exigences en matière de chiffre d’affaires et de capital.
L’impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu est typiquement appliqué aux sociétés de personnes, comme la SARL ou l’entreprise individuelle (EI). Lorsqu’une entreprise est soumise à l’impôt sur le revenu, c'est l’entrepreneur ou les associés qui sont directement imposés.
Le régime social d'un entrepreneur détermine son statut en tant qu'indépendant, salarié ou assimilé salarié. Ce statut influence les cotisations sociales, les droits à la retraite et les prestations sociales. Choisir le bon régime est crucial pour optimiser la protection sociale et les avantages fiscaux de l'entrepreneur.
Si vous êtes travailleur indépendant |
Si vous êtes salarié ou assimilé salarié |
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Quel que soit le régime dont vous dépendez, votre couverture sera identique sur de nombreux risques.
- Maladie : les travailleurs indépendants et les dirigeants assimilés salariés bénéficient de la même base de remboursement des soins "maladie " et des mêmes prestations familiales.
- Assurance chômage : ni l’un ni l’autre ne sont couverts par France Travail au titre de leur protection chômage. Une spécificité de la SCOP : tous les associés coopérateurs, y compris le dirigeant mandataire social, ont la qualité de salarié, notamment au regard de l'assurance chômage.
- Retraite de base : les règles de calcul (durée de carrière, âge de départ, minimum de pension) sont identiques pour les 2 régimes.
- Accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) : sur ce plan, il existe des différences importantes entre les deux régimes. Les travailleurs indépendants ne sont pas couverts en AT/MP.
En tant que travailleur indépendant vous serez indemnisé comme si vous étiez en maladie (remboursement des frais médicaux et versement d’indemnités journalières) mais vous ne percevrez aucune indemnité ou rente en cas d'incapacité permanente, contrairement aux dirigeants assimilés salariés.
(Source : BPI Creation)
Il faut comprendre que dans l’entreprise individuelle, vous ne formez, vous et votre entreprise, qu’une seule et même personne. C’est pour cette raison que vous entendrez parfois parler d’entreprise "personne physique" pour désigner les entreprises individuelles.
Si vous constituez une société (SARL ou Société par actions unipersonnelle SASU), la situation sera différente car vous donnerez naissance à une nouvelle personne distincte juridiquement de vous (une "personne morale").
Qu'importe le statut juridique de l'entreprise, si vous remplissez les conditions suivantes :
- Vous êtes marié, pacsé ou en union libre avec un(e) chef d'entreprise
- Vous travaillez activement et de façon régulière dans l'entreprise
- Vous n'êtes pas associé(e)
- Vous n'êtes pas rémunéré(e)
Vous devez donc choisir entre 3 statuts possibles : conjoint collaborateur, conjoint associé ou conjoint salarié. En savoir plus
À savoir : le statut conjoint collaborateur ne peut pas être conservé plus de 5 ans (cumulés). Une fois cette période écoulée, il devient conjoint salarié.